Page:Lahor - Œuvres, L’Illusion, Lemerre.djvu/294

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




LE COUVERCLE DU MORT


J’étais mort, et je dis à mon âme : « Il est temps,
Quitte ta tombe et viens, monte vers la lumière :
Tous ces vivants, oh ! comme ils rient, tu les entends?
Il fait trop noir et froid ici, sors de ta bière. »

Le couvercle était lourd, et je raidis mes mains :
Que de clartés la-haut et quels grands bruits de fête!...
Horreur! je retombai; mes efforts étaient vains :
C’était l’Éternité qui pesait sur ma tête!