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Par suite de la douleur ou du prurit intolérable qu’il éprouve dans la région cautérisée, l’animal, avec les dents, va saisir l’eschare et peut s’éventrer. C’est pour cette raison qu’il doit être attaché à deux longes ou pourvu, soit d’un collier à chapelets, soit d’un bâton à surfaix. Le bandage met l’animal dans l’impossibilité de saisir la partie mortifiée avec les dents et prévient la sortie de l’intestin dans le cas de cautérisation trop forte. Des efforts violents peuvent produire la récidive et même l’éventration si les tissus formant l’ouverture de l’anneau n’offrent pas assez de résistance aux organes abdominaux. Il est donc indispensable d’appliquer un bandage approprié lors de la chute de l’eschare, surtout si elle est profonde, afin de renforcer la faible cicatrice de nouvelle formation contre la poussée intestinale.

M. Lafosse cite un cas de tétanos consécutif à la cautérisation nitrique sur un muleton portant une hernie ombilicale. M. Raynal a aussi observé un cas de péritonite à la suite de cette même opération.

La méthode Dayot survivra à l’opiniâtreté de ses détracteurs, son emploi facile et peu coûteux, ses complications, quoique très-graves, surviennent si rarement, que presque tous les praticiens, ayant reconnu sa supériorité, n’hésitent plus à la mettre en pratique.

B. L.