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ver l’efficacité de ce procédé, il en est d’autres très-rares, il est vrai, qui l’ont discrédité en raison de la complication formidable qui a suivi son application ; nous voulonsparler de l’éventration. Roche-Lubin de Ste-Affrique, Weber, de Montargis, Paugoué, de la Châtre-sur-Loire, disent avoir suivi point par point le procédé Dayot, et avoir eu des éventrations. M. Rochard, étant élève à l’École de Lyon, cite un cas d’ouverture de la cavité abdominale : l’air entrait et sortait, mais l’intestin fut retenu par un bandage qui empêcha la terminaison funeste qui devait s’ensuivre, et l’animal sortit guéri des hôpitaux de l’École. M. Raynal cite quatre exemples d’animaux atteints d’inflammation du péritoine à la suite d’éventration ; un seul fut sauvé au moyen du bandage.

Mode d’emploi de l’acide nitrique.


Nous n’entreprendrons pas ici de décrire les divers procédés que l’on a employés pour faire cette opération, nous parlerons seulement, de celui indiqué par M. Lafosse dans son Traité de pathologie.

CHOIX DE L’ACIDE. — L’acide qu’on rencontre ordinairement chez le droguiste se trouve au degré nécessaire pour être employé ; en effet, on le prend à 34° ou 36° de l’aréomètre Beaumé. Cette concentration est assez caustique pour déterminer la mortification de la peau, mais pas assez pour la raccornir et empêcher la pénétration d’une petite quantité de liquide dans le tissu cellulaire. Nous verrons plus loin pourquoi il y a avantage à obtenir ce dernier résultat. La quantité d’acide