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cupation des dangers indiqués jusque là par la science qui le faisait agir de la sorte ; aussi le résultat n’était presque jamais parfait. Cependant après avoir étendu le champ de ses expériences, et la timidité ayant fui devant de nombreux succès, ce praticien employa une cautérisation plus énergique, afin d’en mieux assurer les suites.

Quatre ans après son heureuse découverte, se trouvant en possession de quarante-deux observations militant toutes en faveur du nouveau procédé, M. Dayot crut devoir envoyer un mémoire à la Société centrale de médecine vétérinaire. Après la publication de cet article si important, un grand nombre de praticiens firent bon accueil à la nouvelle méthode et la mirent en pratique à cause de sa simplicité et de ses belles promesses. Aussitôt, nous trouvons un grand nombre de comptes-rendus dans le Recueil de médecine vétérinaire de 1840-1850. Sanson cite trois cas remarquables de guérison par l’emploi de l’acide nitrique sur l’omphalocèle, dont un surtout mérite d’être mentionné ; il a trait à une hernie accidentelle dont l’ouverture présentait 7 cent. de long sur 5 de large ; la guérison fut radicale. M. Legoff présente cinq cas de réussite sur six. M. Charrant en rapporte quarante-deux, et aucun n’a résisté au procédé Dayot. M. Duprey en rapporte également vingt-trois, ayant tous réussi. Enfin, des faits semblables recueillis à la clinique des Écoles de Toulouse, d’Alfort et de Lyon, prouvent les bons effets de l’acide nitrique contre l’omphalocèle.

Chaque chose ayant son bon et son mauvais côté, le procédé Dayot ne fait pas exception à la règle. Ainsi, si un grand nombre de cures sont venues prou-