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versal, qui est le plus petit, varie, mais n’excède jamais cinq centimètres. Dans l’exomphale vrai, l’ouverture résultant de l’écartement forcé des parties géminées de la ligne blanche, présente des bords formés par du tissu fibreux cicatriciel. Également fibreux dans les hernies fausses, ces bords plus irréguliers présentent un ourlet dans toute leur étendue.

Les viscères abdominaux que l’on a jusqu’à présent rencontrés dans la tumeur de l’exomphale sont au nombre de quatre. Si nous les énumérons d’après leur fréquence, nous avons l’ordre suivant : intestin grêle, épiploon, colon flottant, et enfin pointe du cœcum. La disposition particulière de l’intestin grêle du poulain qui vient de naître, nous explique pourquoi cet organe se trouve plus fréquemment hernié que les autres. Nous voyons en effet que chez le fœtus cette partie du tube digestif a un volume relativement plus considérable que les autres viscères. Girard explique ce fait : « Au lieu d’occuper le flanc gauche, l’intestin grêle, dit-il, posé immédiatement sur les parois inférieures de l’abdomen, se trouve amoncelé sur la région ombilicale et pèse sur l’infundibulum. » Il est facile de comprendre, d’après ce rapport momentané des organes, que, si l’ouverture ombilicale cède à la pression des viscères, une anse va se précipiter dans l’infundibulum et produire l’exomphale. Cet auteur va jusqu’à dire, avec quelque raison peut-être, que l’intestin grêle est l’organe primitivement hernié dans l’exomphale congénial, et si le colon flottant se trouve plus tard dans le sac, ce n’est qu’après avoir acquis son développement normal qu’il pourra remplacer l’intestin grêle allant se placer définitivement dans le flanc gau-