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nières différentes : dans le sens de la négative et dans le sens de l’affirmative ; aujourd’hui on est d’accord pour admettre une telle influence comme cause de cette hernie. Dans toutes les contrées où l’élève de l’espèce équine se fait sur une vaste échelle, on voit les praticiens de ces mêmes régions, rapporter des cas d’exomphale héréditaire. En parlant de cette même influence, Hamon de Lamballe dit : « Je pourrais citer cinquante cas d’exomphale où des poulains issus des mêmes mères étaient atteints de cette sorte de hernie. » Il dit encore connaître un grand nombre de juments qui, atteintes de hernies dans leur jeune âge, n’ont fait que des poulains comme elles. Cruzel a recueilli un grand nombre de faits semblables, prouvant l’influence des procréateurs sur le développement de l’omphalocèle. Dans son Traité pratique sur les maladie de l’espèce bovine, ce praticien s’exprime en ces termes : « Aucun doute ne peut exister sur la transmission de l’exomphale par l’hérédité. Plusieurs fois, je l’ai constaté sur des sujets des espèces chevaline et bovine. J’ai sous les yeux trois générations de juments qui, toutes, ainsi que leurs produits, sans exception, ont été opérées de cette hernie. Les deux cas d’exomphale sur l’espèce bovine que j’ai observés, étaient également héréditaires. »

Des documents aussi précis, basés sur l’expérience de praticiens distingués, doivent être suffisants pour faire admettre que l’hérédité est une des principales causes de cette maladie. Puisque l’influence héréditaire est indéniable, n’est-il pas rationnel d’accorder à cette infirmité, une importance tout autre que celle que le public lui attribue ? Nous ne saurions donc trop engager l’éle-