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la différence des deux valeurs de nous donnera la durée du mouvement de chaque particule de l’onde laquelle sera Or, puisque est la vitesse constante avec laquelle les ondes avancent continuellement, il est clair que l’agitation de chaque particule ne durera précisément que le temps que l’onde met à parcourir toute sa largeur Il en sera de même pour les ondes propagées du côté opposé, ce qu’il est aisé de reconnaître par le moyen des deux équations

qui leur appartiennent.

Pour ce qui est de la nature de chaque mouvement particulier, il faudra la déterminer par la construction générale des espaces et des vitesses.

On trouvera pour cela :

1o Que toutes les particules subissent successivement la même agitation dépendante de la nature de toute la pulsion primitive ;

2o Que, si on suppose que la pulsion primitive consiste dans le seul déplacement des particules, sans aucune vitesse imprimée, l’agitation de chaque particule ne sera composée que d’une seule allée et d’un retour à son lieu d’équilibre, après lequel elle demeurera immobile ;

3o Que, si l’on suppose au contraire que la pulsion primitive ne consiste que dans l’impression d’une certaine vitesse, les particules, pendant tout le temps de leur agitation, s’écarteront continuellement de leurs points d’équilibre et n’y reviendront plus comme auparavant ;

4o Qu’enfin, si la pulsion primitive dépend de l’une et de l’autre cause, l’agitation des particules sera composée de celles dont nous venons de parler, ce qui paraît être le cas de la nature.

16. M. Euler, dans une lettre du 23 octobre 1759, m’a fait l’honneur de me mander que la lecture de mes Recherches sur le Son lui avait suggéré le dénoûment d’une difficulté qui s’était présentée à lui depuis longtemps. Cette difficulté consistait à savoir pourquoi, les ébranlements primitifs se répandant d’abord naturellement de deux côtés opposés, les