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soit peu de l’expérience à l’égard des quantités absolues ; car on sait que les expériences toujours assez compliquées ne peuvent jamais fournir des données simples et débarrassées de conditions étrangères, telles que l’analyse pure les demanderait.

M. Euler a donné à la vérité, dans les endroits cités dans l’Introduction, une formule plus approchante du vrai, qui est d’un espace égal à ce qui revient à pieds par seconde dans les plus grandes chaleurs, et à dans les plus grands froids. Mais comme cet Auteur n’a pas laissé voir l’analyse qui l’a conduit à ce résultat, nous ne pouvons porter aucun jugement là-dessus. Je remarquerai seulement que M. Euler suppose, sans le démontrer, que chaque globule d’air subisse des dilatations et des contractions successives qui se communiquent, suivant les lois de la communication du mouvement, aux particules contenues dans la même fibre, avec une vitesse constante et la même pour tous les sons soit forts, soit faibles [voyez la Thèse citée (52), où il a donné pour la première fois la formule qu’il a ensuite répétée dans la Dissertation du Feu), ce qui peut servir, pour le dire en passant, à faire voir de combien notre théorie doit être préférable, malgré son inexactitude sur ce point.


chapitre ii.
de la réflexion du son, ou des échos.

58. Nous avons trouvé dans le Chapitre précédent que les lois de la propagation du son sont contenues dans les deux formules générales

Or il y a ici trois cas à distinguer :

1o Quand l’air est tout à fait libre, ce qui donne et