Page:Lagrange - Œuvres (1867) vol. 1.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
58
RECHERCHES SUR LA NATURE

et immobiles, en sorte que, quelque mouvement qu’on excite dans leur système, il demeure toujours renfermé entre les deux limites données. Maintenant, soit le nombre des corps mobiles égal à leur masse égale à la force du ressort naturel égale à en conservant les autres suppositions ci-dessus (6), on trouvera que les mouvements de tout le système seront contenus dans les équations suivantes :

Ces équations seront au nombre de savoir en même nombre que les corps mobiles, et de plus toutes semblables, excepté la première et la dernière, dans lesquelles les quantités et qui représenteraient selon l’ordre établi les espaces parcourus par le premier et dernier corps, doivent être, à cause de l’immobilité de ces corps, supposées égales à zéro ; la dernière de ces équations se trouvera donc

C’est en intégrant toutes ces équations, et en tirant des valeurs pour chaque inconnue exprimées par la même variable que l’on parviendra à déterminer les mouvements de tous les corps qui composent le système proposé ; mais avant que d’entrer dans ces recherches, il est nécessaire de traiter des causes qui peuvent produire de tels ébranlements dans les parties intimes des fluides élastiques. Nous nous bornerons ici aux cordes vibrantes, dont les mouvements sont plus connus, et qui, peut-être, sont les seuls de cette espèce qui ne se refusent pas à l’analyse.