Dans le parc d’Œvedskloster
Pendant toute la journée que les oies passèrent à se jouer du renard, Nils dormit dans un nid d’écureuil abandonné. Quand il s’éveilla vers le soir, il était très inquiet. « Je vais être renvoyé à la maison et ne pourrai éviter de me montrer à père et à mère », pensait-il. Mais quand il alla retrouver les oies qui se baignaient dans le Vombsjö, aucune ne lui parla du retour. « Elles pensent peut-être que le blanc est trop fatigué pour me ramener ce soir », songea-t-il.
Le lendemain matin les oies étaient éveillées à la première aube, longtemps avant le lever du soleil.
Nils crut qu’on allait sûrement le renvoyer, mais chose étrange, lui et le jars blanc purent suivre les oies sauvages dans leur promenade du matin.
Il ne comprenait pas la cause de ce retard ; il se dit que les oies sauvages ne voulaient pas le renvoyer avant qu’il se fût bien rassasié. Quoi qu’il en soit, il se réjouissait de chaque instant qui lui était accordé avant de retrouver ses parents.
Les oies sauvages passèrent au-dessus du domaine d’Œvedskloster, situé avec son parc magnifique à l’est du lac. C’était un beau domaine avec un grand château, une belle cour d’honneur, pavée, entourée de murailles et de pavillons, un vieux jardin aux charmilles taillées, aux allées couvertes, pourvu de pièces d’eau, de fontaines, de grands arbres, de pelouses rectilignes, et dont les bordures s’ornaient des fleurs du printemps.
Quand les oies passèrent à une heure matinale au-