entre les troncs des bouleaux. Smirre bondit : un doigt plus haut, il l’attrapait. Cette fois encore l’oie se sauva vers le lac.
Elle avait à peine disparu qu’une quatrième oie se montra. Elle volait si lentement et si bas que Smirre pensait bien pouvoir s’en emparer sans difficulté s’il avait voulu ; toutefois il eut peur d’échouer encore une fois et résolut de la laisser passer. Elle prit le même chemin que les autres, puis, arrivée juste au-dessus de Smirre, descendit si bas qu’il ne résista pas à la tentation de sauter après elle. Il arriva assez haut pour l’effleurer de la patte, mais elle se jeta brusquement de côté et se sauva.
Smirre n’avait pas eu le temps de souffler que trois oies survenaient, volant sur une ligne. Elles firent comme les autres, et Smirre bondit éperdument.
Puis ce furent cinq oies qui apparurent. Elles volaient mieux que les autres, et bien qu’elles semblassent vouloir tenter Smirre, il les laissa passer sans essayer de les attraper.
Un assez long moment s’écoula ; une oie seule apparut. C’était la treizième. Elle était si vieille, celle-là, qu’elle était uniformément grise, sans une seule strie foncée. Elle paraissait ne pas pouvoir se bien servir de l’une de ses ailes, et elle volait piteusement, tout de travers. Parfois elle effleurait presque le sol. Smirre ne se contenta pas de bondir après elle ; il la poursuivit en courant et en sautant jusque vers le lac, mais cette fois encore ses efforts furent vains.
Lorsque la quatorzième oie arriva, ce fut un joli spectacle. Elle était toute blanche ; on aurait dit qu’une éclaircie courait dans la sombre forêt lorsqu’elle