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à travers la suède

— Qui est là ? demanda le père en ouvrant.

— Mère, mère, ne fais pas de mal au jars ! cria Nils en entrant comme une trombe.

Le jars et Finduvet, qui reposaient liés sur un banc, poussèrent un cri de joie en entendant sa voix.

Mais celle qui poussa le cri de joie le plus fort, ce fut la mère. « Oh ! Nils, Nils ! comme tu es devenu grand et beau ! » cria-t-elle.

Le gamin s’était arrêté sur le seuil, comme incertain de l’accueil qu’on lui ferait. « Dieu soit loué, qui t’a ramené auprès de moi ! dit la mère. Viens ! viens ! »

— Sois le bienvenu, fils, dit le père sans pouvoir proférer un mot de plus.

Nils hésitait encore sur le seuil. Il ne comprenait pas leur joie. Mais la mère s’était élancée vers lui, et lui avait jeté les bras autour du cou. Alors Nils comprit ce qui était arrivé :

« Père, mère, je suis redevenu grand ! je suis redevenu un homme ! » cria-t-il.

Les adieux de Nils aux oies sauvages

Mercredi, 9 novembre.

Nils se leva avant l’aube le lendemain matin et se rendit vers la côte.

Lorsque le jour commença à poindre, il était au rendez-vous fixé par Akka, un peu à l’est du hameau de Smyge. Il était seul. Avant de partir, il était entré dans l’étable chez le jars blanc pour essayer de l’éveiller. Mais celui-ci n’avait pas dit un mot, avait