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à travers la suède

— Voilà comment c’était. Là était ma place et là était l’auge, toujours remplie d’avoine et d’eau. Attendez donc, je crois qu’il y en a encore un peu !

Le jars blanc se précipita et se mit à manger goulûment.

Cependant Finduvet s’inquiétait.

— Sortons vite ! suppliait-elle.

— Encore quelques grains ! dit le jars.

Au même moment il poussa un cri et se précipita vers la sortie. Trop tard. La porte se refermait en claquant, et la maîtresse poussait le verrou. Les voilà pris !

Le père venait de retirer un morceau de fer pointu du pied de son cheval et caressait la bête avec bonheur, lorsque la mère arriva tout essoufflée.

— Viens donc, père, viens voir la belle prise que j’ai faite ! cria-t-elle.

— Attends un moment, et regarde d’abord ici. J’ai découvert ce qui blessait le cheval !

— Je crois que la chance va nous revenir, dit la mère. Figure-toi que le grand jars qui disparut le printemps dernier, est revenu avec sept oies sauvages. Il a dû suivre une bande d’oies sauvages. Ils sont allés tout droit dans l’étable à leur place et je les ai enfermés.

— C’est étrange ! dit Holger Nilsson. Ce qui me fait le plus de plaisir, c’est que nous ne pouvons plus soupçonner Nils d’avoir emporté le jars en partant.

— En effet. Mais j’ai bien peur que nous ne soyons obligés de les tuer dès ce soir. C’est la Saint-Martin dans quelques jours ; il faudra nous dépêcher d’aller les vendre à la ville.

— Il serait bien dommage de tuer le jars puisqu’il est revenu en si bonne compagnie, objecta Holger Nilsson.