La mère rentra dans la maison, et Nils dut rapidement se cacher dans un coin, car le père se dirigeait vers l’écurie. Il alla auprès du cheval, et s’empara encore une fois du pied boiteux pour chercher où était le mal.
— Qu’est-ce qu’il y a donc là ? s’écria-t-il en voyant quelques lettres gravées sur le sabot.
— « Retire le fer du pied ! » lut-il avec stupeur. Néanmoins il se mit à examiner le sabot.
— Je crois, ma foi, qu’il y a là quelque chose de pointu, murmura-t-il.
Pendant que le père s’occupait du cheval, et que Nils restait immobile dans son coin, une nouvelle visite arriva. Le jars blanc, se sachant si près de son ancienne demeure, n’avait pu résister au désir de montrer sa femme et ses enfants à ses anciens camarades, et il était parti avec Finduvet et les six oisons.
Il n’y avait personne dans la cour, lorsqu’ils arrivèrent chez Holger Nilsson. Le jars descendit tranquillement avec sa famille et montra à Finduvet les splendeurs de son installation d’oie domestique. Après avoir fait les honneurs de la cour, il s’aperçut que la porte de l’étable était restée entr’ouverte.
— Venez voir ! cria-t-il. Venez voir où je logeais jadis ! C’est autre chose que de séjourner dans les marais et les tourbières, comme nous faisons maintenant !
Le jars se tenait sur le seuil de l’étable.
— Il n’y a personne ici, appela-t-il. Viens, Finduvet, viens voir le box aux oies ! N’aie pas peur ! Il n’y a aucun danger.
Là-dessus le jars, Finduvet et les six oisons entrèrent dans le box aux oies pour contempler le luxe au milieu duquel le grand jars blanc avait vécu autrefois, avant de se joindre aux oies sauvages.