XXXVI
LE RETOUR À VEMMENHÖG
Akka conduisit les oies sauvages vers la plaine scanienne ; à perte de vue c’étaient de vastes champs de blé et de betteraves, des fermes basses entourant de larges cours, une infinité de petites églises blanches, de vilaines usines à sucre grises, des bourgs pareils à des petites villes autour des gares. Il y avait des tourbières, des mines de houille avec de hauts amoncellements de charbon, des routes qui couraient entre des rangées de saules étêtés, des chemins de fer qui se croisaient et formaient un réseau aux mailles serrées. Des petits lacs entourés de bouquets de hêtres brillaient çà et là, flanqués de châteaux.
— Regardez maintenant ! Regardez bien ! cria l’oie-guide. Voilà ce que vous verrez à l’étranger, depuis la côte de la Baltique jusqu’aux Alpes, que je n’ai jamais franchies.
Lorsque les oisons eurent regardé la plaine, Akka les mena à la côte du Sund. De basses prairies y descendent doucement jusqu’à l’eau ; de longues