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le merveilleux voyage de nils holgersson

de voyage, eurent d’abord beaucoup de mal à suivre le vol rapide.

— Akka de Kebnekaïse ! Akka de Kebnekaïse ! criaient-ils d’un ton piteux.

— Qu’y a-t-il ? demandait l’oie-guide.

— Nos ailes sont lasses de se mouvoir ! Nos ailes sont lasses de se mouvoir !

— Ça ira mieux en continuant, répondait Akka sans ralentir son vol le moins du monde. Et on aurait dit qu’elle avait raison : après deux heures de vol, les oisons ne se plaignaient plus de la fatigue. Mais alors ce fut autre chose. Dans leur vallée, ils avaient mangé toute la journée durant ; bientôt ils commencèrent à gémir de faim.

— Akka, Akka, Akka de Kebnekaïse ! criaient les oisons d’un ton piteux.

— Qu’y a-t-il maintenant ?

— Nous avons si faim que nous ne pouvons voler plus loin. Nous avons si faim !

— Une oie sauvage doit savoir se nourrir d’air et boire le vent, répondait impitoyablement Akka, en continuant toujours son vol.

Il semblait presque que les oisons apprissent à se nourrir d’air et de vent, car bientôt ils ne se plaignirent plus. La bande des oies était encore dans les fjells et les vieilles oies criaient le nom de tous les sommets qu’on dépassait pour les apprendre aux jeunes. Mais comme elles ne cessaient d’annoncer : « Celui-là c’est le Porsotjokko, et voici le Sarjektjokko, et voilà le Sulitelma », les jeunes recommencèrent à s’impatienter.

— Akka, Akka, Akka ! criaient-ils d’une voix déchirante.

— Qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?