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à travers la suède

— Bonjour, mère Akka ! cria Nils. Que je suis donc content de vous trouver éveillée. N’éveillez pas les autres. Je pourrai ainsi causer seul avec vous un moment.

La vieille oie-guide courut vers Nils. D’abord elle le saisit et le secoua, puis elle le caressa du bec du haut en bas, puis le secoua encore une fois. Toutefois elle ne dit rien puisque Nils lui avait demandé de laisser reposer les autres.

Poucet embrassa la vieille mère Akka sur les deux joues. Puis il se mit à lui raconter ses aventures au Skansen.

— Savez-vous qui j’ai trouvé captif là-bas ? Smirre, le renard, à l’oreille entamée. Bien qu’il ait été mauvais pour nous, je n’ai pu m’empêcher de le plaindre. Il languissait sans la liberté. J’avais beaucoup d’amis là-bas, et un jour j’appris par le chien lapon qu’un homme était venu au Skansen demander à acheter des renards. Il était d’une île éloignée de l’archipel de Stockholm. Là-bas dans son île on avait exterminé tous les renards, et voilà que les rats s’étaient tant multipliés qu’on regrettait les renards. Dès que j’eus appris cette nouvelle, je courus à Smirre et lui dis :

— Demain, Smirre, il viendra des hommes chercher un couple de renards. Ne te cache pas alors, mais laisse-toi prendre. Tu retrouveras ainsi la liberté. — Il a obéi à mon conseil et en ce moment-ci il doit être libre de nouveau et courir dans l’île. Qu’est-ce que vous en dites, mère Akka ? Ai-je bien fait ?

— C’est ce que j’aurais voulu faire moi-même, approuva l’oie.

— Je suis bien aise que vous m’approuviez, continua Nils. Il y a encore une chose que je voulais vous