joli : c’était une oie sauvage qui dormait dans un nid posé par terre ; à côté d’elle se tenait le jars. Il dormait également, mais il s’était posté de manière à être présent au moindre danger.
Nils ne les dérangea pas et continua d’explorer les petites touffes d’osier qui couvraient le sol. Bientôt il aperçut un nouveau couple. Il n’appartenait pas non plus à sa bande, mais Nils n’en fut pas moins content de les voir. C’étaient des oies sauvages. Il se mit à fredonner de plaisir.
Il regarda ailleurs, et sous une autre touffe d’osier, il reconnut Neljä qui couvait ses œufs ; le jars à côté d’elle ne pouvait être que Kolme. Il n’y avait pas à se tromper. Nils eut bien envie de les éveiller, mais il se retint.
À un autre endroit il trouva Viisi et Kuusi et non loin d’eux Yksi et Kaksi. Ils dormaient tous les quatre.
Mais qu’est-ce qu’il y avait donc là-bas de blanc ? Nils sentit son cœur battre de joie, il courut. Au milieu de l’osier nain Finduvet, petite et mignonne, couvait des œufs, et à côté d’elle se tenait le jars blanc. Il avait beau dormir, même dans le sommeil il semblait fier de garder sa femme dans les fjells de Laponie.
Nils résista à l’envie de tirer de son sommeil même le jars et continua son chemin.
Il eut à chercher assez longtemps avant de trouver d’autres oies. Mais tout à coup, il remarqua sur une légère éminence quelque chose qui ressemblait à un petit tertre gris. Arrivé au pied du monticule, il reconnut Akka de Kebnekaïse, qui, bien éveillée, contemplait la vallée comme si elle était chargée de la surveiller tout entière.