le dos du jars par une belle journée et de regarder la terre parée et ornée d’herbe verte et de belles fleurs ! »
Assis sur le toit de la volière, il réfléchissait à ces choses, quand l’aigle descendit subitement comme une flèche, et se posa à côté de lui.
— J’ai seulement voulu vérifier si mes ailes ont encore de la force, expliqua-t-il. Tu n’as pas cru, j’espère, que je t’abandonnais dans la captivité ? Monte sur mon dos, et je te conduirai auprès de tes camarades de voyage.
— Impossible, soupira Nils. J’ai donné ma parole de rester ici, jusqu’à ce qu’on me rende ma liberté.
— Qu’est-ce que tu racontes ? fit Gorgo. On t’a amené ici de vive force, puis on t’a contraint de donner ta promesse, et tu te prétends lié par une promesse ainsi extorquée ?
— Je te remercie de ta bienveillance, mais il faut que je la tienne, cette parole. Tu ne peux rien pour moi.
— Je ne peux rien ? Nous verrons bien, dit Gorgo.
Au même moment il saisit Nils Holgersson entre ses fortes serres, s’éleva avec lui jusque dans les nuages, et disparut dans la direction du nord.