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à travers la suède

sirent leur couvent près de la porte méridionale de l’île de la Cité. Sur un autre îlot, au nord, fut élevé un Hôtel-Dieu ou hôpital. Ailleurs des hommes industrieux établirent un moulin ; dans les eaux environnantes les moines pêchaient.

Les petites îles furent vite couvertes de maisons. Aussi, lorsque des femmes pieuses de l’ordre de Sainte-Claire vinrent demander du terrain, on ne put leur offrir que la rive au nord des îles. Elles n’en furent certes pas très satisfaites, car il y avait là une hauteur où la ville avait installé son gibet. Elles n’en bâtirent pas moins au pied de la colline un couvent et une église, et leur voisinage attira d’autres gens. Tout en haut, un hôpital s’éleva bientôt, ainsi qu’une église placée sous l’invocation de saint Georges.

Outre les religieux et les religieuses, il vint beaucoup d’autres gens, et d’abord une foule de commerçants et d’artisans allemands. Plus habiles que leurs confrères suédois, ils furent très bien accueillis. Ils s’établirent dans la cité même, en dedans des murs, rasèrent les petites vieilles cabanes et bâtirent de superbes maisons de pierre. Comme la place était très restreinte, ils durent serrer les maisons les unes contre les autres et tourner les pignons vers les ruelles étroites.

Tu vois donc, Klement, que Stockholm avait le pouvoir d’attirer les hommes.

À ce moment un autre monsieur s’avança dans l’allée. Mais celui qui causait avec Klement fit un signe de la main, et l’autre demeura à distance.

— Et maintenant, Klement, tu vas me faire un plaisir, poursuivit le vieux monsieur. Je n’ai plus le temps de causer avec toi, mais je t’enverrai un livre sur Stockholm, que tu liras. Je t’ai pour ainsi dire