XXIV
LA SAGA DE L’UPPLAND
Le lendemain la pluie avait cessé, mais la tempête continuait et l’inondation s’étendait toujours. Un peu après midi il y eut un brusque changement et le temps devint superbe : il faisait chaud, calme et doux.
Commodément étendu sur le dos au milieu d’une grosse touffe de soucis d’eau en pleine floraison, Nils contemplait le ciel ; deux petits écoliers chargés de leurs livres et de leurs paniers de provisions passèrent sur un petit sentier le long de la rive. Ils allaient lentement et avaient l’air tristes et inquiets. Arrivés tout près de Nils, ils s’assirent sur des pierres pour parler de leur malheur.
— La mère sera bien fâchée en apprenant que nous n’avons pas su notre leçon aujourd’hui non plus, dit l’un des enfants.
— Et le père donc ! dit l’autre tristement.
Là-dessus ils se prirent à pleurer tous les deux.
Nils réfléchissait au moyen de les consoler lors-