mettre au petit bonhomme de regrimper. Toutefois au moment où son prisonnier était presque sorti du filet, il eut l’idée qu’il aurait dû s’assurer de grands biens et toutes sortes de choses. Pour commencer, il aurait au moins dû exiger que le sermon lui entrât tout seul dans la tête. « Que j’ai donc été bête de le laisser partir », se dit-il, et de nouveau il se mit tout à coup à agiter le filet.
Mais au même instant il reçut une gifle si formidable qu’il lui sembla que sa tête allait éclater. Il fut projeté d’abord contre un mur puis contre l’autre ; enfin il tomba par terre, et demeura inanimé.
Lorsqu’il reprit connaissance, il était seul dans la pièce ; nulle trace du tomte. Le couvercle du coffre était rabattu ; le filet à papillons était à sa place accroché à la fenêtre. S’il n’avait pas ressenti une douleur cuisante à la joue, il aurait été tenté de croire que tout cela n’avait été qu’un rêve. « Quoi qu’il en soit, se dit-il, père et mère affirmeront toujours que c’était un rêve. Ils ne me feront pas grâce du sermon à cause du tomte. Aussi vaut-il mieux que je me remette à lire. »
Ce disant, il s’avançait vers la table, lorsque tout à coup il remarqua quelque chose d’étrange. Il n’était pas possible que la maison se fût agrandie. Mais comment expliquer autrement qu’il eût à faire un si grand nombre de pas pour atteindre la table ? Et qu’avait donc la chaise ? Elle ne semblait pas être devenue plus grande ; pourtant il dut se hisser d’abord jusqu’au barreau inférieur et de là grimper sur le siège. De même pour la table, il ne put en voir le dessus qu’en escaladant le bras du fauteuil.
« Qu’est-ce que cela signifie ? se dit-il. Je crois