XXII
LA DALÉCARLIE. LE SOIR DE LA SAINTE-VALBORG
Ce jour-là, Nils vit le sud de la Dalécarlie. Les oies sauvages passèrent au-dessus des vastes mines de Grängesberg, des grands établissements de Ludvika, et continuèrent jusqu’aux plaines de Stora Tuna et au Dalelf. Tout d’abord, tant que Nils vit des cheminées d’usine pointer derrière chaque crête de montagne, il put se croire encore en Vestmanland, mais, arrivé près du grand fleuve, un spectacle nouveau lui apparut. C’était le premier vrai fleuve que Nils eût encore aperçu ; il fut stupéfait de voir cette large nappe d’eau couler doucement à travers le pays.
Lorsque les oies eurent atteint le pont flottant de Torsang, elles retournèrent vers le nord-ouest en suivant le fleuve, qui semblait leur servir de guide. Nils eut le loisir de contempler les rives du Dalelf, souvent bordées de maisons sur de longs espaces. Il vit les grandes chutes de Domnarvet et de Kvarnsveden et les vastes usines qu’elles font marcher. Il