ceaux. Il mangea et remplit même son sac. C’est incroyable comme le pain est bon !
Il chercha encore s’il n’y avait pas d’autres choses qui pourraient lui être utiles. « Je peux bien prendre ce dont j’ai besoin, puisque personne ne semble en vouloir », se dit-il. Mais il n’y avait pas beaucoup de choses à prendre : la plupart des objets étaient trop gros et trop lourds à emporter. Il ne put s’emparer que de quelques allumettes.
Il grimpa sur la table et de là, à l’aide du rideau, sur le rayon au-dessus de la fenêtre. Pendant qu’il était en train de mettre les allumettes dans son sac, la corneille à la plume blanche entra par la fenêtre.
— Me voici enfin ! dit-elle en se posant sur la table. Je n’ai pu venir plus tôt, car on a aujourd’hui élu un chef pour succéder à la Rafale.
— Qui a-t-on élu ? demanda Nils.
— On en a pris un qui ne permettra pas le brigandage et le vol. On a choisi Garm Plume-Blanche appelé jusqu’ici Fumle-Drumle, répondit l’autre en se redressant d’un air majestueux.
— C’est un bon choix, dit Nils en le félicitant.
À ce moment le gamin entendit sous la fenêtre une voix qu’il crut reconnaître.
— Est-ce là qu’il se trouve ? demanda Smirre le renard.
— Oui, c’est là qu’il est caché, répondit une voix de corneille.
— Prends garde, Poucet ! s’écria Garm. La Bourrasque est là à la fenêtre avec le renard qui veut te dévorer.
En effet Smirre venait de bondir contre la fenêtre. Le vieux bois pourri céda, et Smirre apparut ; Garm Plume-Blanche n’eut pas le temps de se sauver :