qu’une seule corneille. C’était Fumle-Drumle avec sa plume blanche à l’aile, celui qui avait porté Poucet.
— Tu m’as rendu un service plus grand que tu ne peux croire, Poucet, dit-il d’une voix toute changée ; je te sauverai la vie. Grimpe sur mon dos, et je te conduirai dans une cachette où tu seras en sécurité pour cette nuit. Demain je m’arrangerai pour te ramener parmi les oies sauvages.
La cabane
Le lendemain matin le gamin s’éveilla couché sur un lit ; se trouvant entre quatre murs, sous un toit, il crut d’abord qu’il était à la maison. « Je me demande si mère ne viendra pas bientôt m’apporter le café », murmura-t-il. Puis, tout à coup, il se rappela qu’il était dans une maison abandonnée, où Fumle-Drumle à la plume blanche l’avait transporté la veille au soir.
Comme il était encore tout meurtri, il trouva délicieux de se reposer encore un peu, en attendant Fumle-Drumle qui avait promis de venir le retrouver.
Devant le lit pendaient des rideaux de cotonnade à carreaux ; il les écarta pour regarder la pièce. Il se rendit immédiatement compte qu’il n’avait jamais vu de maison construite comme celle-là. Les murs se composaient de quelques rangées de poutres, puis commençait le toit. Il n’y avait point de plafond dans la pièce, et on pouvait voir jusqu’au faîte. Toute la maison était si petite qu’elle semblait faite