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à travers la suède

Il mit ses mains sur ses yeux et éclata en sanglots. On n’aurait pu dire qui avait l’air le plus désolé, du gamin ou de M. Ermenrich.

La ville vivante

Lundi, 11 avril.

Le lundi de Pâques, les oies sauvages et Poucet volaient dans la soirée au-dessus de Gottland.

La grande île s’étendait sous eux, unie et plate. La terre était divisée en carreaux comme en Scanie, et il y avait beaucoup d’églises et de fermes. Mais ici les petits bois entre les champs étaient plus nombreux ; il n’y avait nulle part de châteaux avec des tours et de vastes parcs comme en Scanie.

Les oies sauvages avaient choisi la route de Gottland à cause de Poucet. Depuis deux jours il n’était plus le même et n’avait pas dit un seul mot gai ; il songeait toujours à la ville qui lui était apparue si mystérieusement. Il n’avait jamais rien vu d’aussi beau et il se désolait de n’avoir pu la sauver.

Akka et le grand jars essayaient en vain de persuader à Nils qu’il avait été victime d’un rêve ou d’un mirage, mais il ne voulait rien entendre. Il était si sûr d’avoir bien réellement vu ce qu’il avait vu ! Personne ne put le convaincre. Il persistait dans sa tristesse au point que ses camarades de voyage commencèrent à s’inquiéter.

Au moment où Nils était le plus désolé, la vieille Kaksi rejoignit enfin la bande. Elle avait été jetée par la tempête sur Gottland et avait traversé l’île