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fernal, de cris terribles, des rires les plus moqueurs, et des plus sinistres croassements. On est content de le voir se désagréger en une pluie papillonnante et croassante de corneilles et de choucas, de corbeaux et de freux.

Ensuite, outre les nuages apparaissent dans le ciel une foule de figures et de signes. Des lignes droites et pointillées surgissent à l’est et au nord-est : ce sont des oiseaux des bois venus du Smâland : les gelinottes et les coqs de bruyères volent en file à deux ou trois mètres de distance les uns des autres. Les oiseaux d’eau, qui vivent à l’île Mâkläppen devant Falsterbo remontent le Sund groupés en figures étranges : triangles et longs harpons, crochets obliques et demi-cercles.

L’année où Nils voyageait avec les oies sauvages, Akka et sa bande arrivèrent après tous les autres : elles avaient eu en effet à traverser la Scanie dans toute sa largeur pour arriver à Kullaberg. En outre, avant de se mettre en route, elles avaient dû chercher le gamin qui depuis plusieurs heures, jouait devant les rats gris, et les avait entraînés loin de Glimmingehus. Le père chouette était revenu annonçant que les rats noirs seraient de retour aussitôt après le lever du soleil. Aussi avait-on pu sans danger laisser taire le fifre de Flamméa.

Ce ne fut d’ailleurs pas Akka qui la première découvrit Nils cheminant lentement, suivi du long cortège des rats gris ; ce ne fut point Akka qui tout à coup descendit comme une flèche, le saisit et remonta dans l’air avec lui ; ce fut monsieur Ermenrich, la cigogne. Car monsieur Ermenrich en personne s’était mis à la recherche du petit Poucet ; après l’avoir déposé dans le nid, il demanda pardon