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de la terre de s’élever au niveau de leurs camarades de l'industrie, de les dépasser même si ceux-ci s’enfermaient dans les limites restreintes du syndicalisme étroitement professionnel. Les syndiqués paysans entrevoient un horizon plus large : l'augmentation de salaires, ils l'ont eue ; la garantie en cas d’accident, ils l'ont également ; la réglementation de la journée de travail, ils l’auront quand il leur plaira. Mais ce qu’ils veulent par dessus tout, c’est la suppression totale du salariat, de l’exploitation de l’homme par l’homme, le travail restant libre et son produit revenant à celui qui le crée. Tel est notre idéal, tel est le but que nous poursuivons.

La Chapelle-Hugon (Cher), décembre 1907.
J. Bornet,

Secrétaire de la Fédération nationale

des Bûcherons.