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commence chaque article est suivi du mot français et du mot latin correspondants. Viennent ensuite les verbes, les adjectifs, etc., qui en dérivent, puis les expressions qui ont un rapport plus ou moins direct avec le mot initial, de sorte qu’un seul mot breton est souvent suivi d’une ou plusieurs colonnes de mots latins. Les deux articles suivants, pris au hasard dans le Catholicon, donneront une idée de cette méthode, et feront comprendre pourquoi j’ai cru pouvoir me dispenser de la suivre.


    populaire de Jannedik-ar-Zorseres (Jeannette la sorcière). Ailleurs on retrouve sous les traits du fier Vassal de Duguesclin le petit marchand Iannik ar Bon garcon prosaPiquement dévalisé dans une auberge. Quant à la pièce qui, sous le titre de Ar-Rannou (les Séries), ouvre le recueil de M. de la Villemarqué, et a la prétention d’en être la plus importante, nous en avons recueilli plus de dix versions dans les diverses régions de la Bretagne bretonnante, et j’affirme : 1o Que le véritable titre de cette pièce est Gousperou-ar-Raned (Vêpres des Grenouilles) ; 2o Qu’il n’y est question ni des Druides, ni de leur doctrine, ni de la ville de Vannes ; 3o Que loin d’avoir une importance historique ou une portée philosophique quelconque, elle n’est qu’une réunion de phrases banales et sans liaison. Au reste le texte de ces versions sera public prochainement, car il importe d’établir la valeur véritable d’un document auquel M. de la Villemarqué a su donner une importance trop facilement accueillie par quelques écrivains. Il est des limites que l’imagination ne doit pas franchir. Evoquez les Bardes, évoquez même les Druides, si cela vous amuse, mais ne transportez pas vos fantaisies dans le domaine de l’Histoire.