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res sont recouvertes d’une herbe renommée pour l’élevage ; de sorte qu’on y fait paître de nombreux troupeaux de bétail. Bien que, dans ces immenses pâturages naturels, la chaleur des étés soit intense, que la froidure des hivers le soit également, la sécheresse de l’air, sans être excessive, est telle que les bestiaux peuvent rester dehors, en toute saison.

Cependant, la culture est forcément restreinte aux vallées, qui ont l’aspect d’auges profondément taillées dans la montagne. En été, l’air est sec au point qu’il faut amener l’eau, qui va servir à l’arrosage, par des conduites ; c’est ce qui s’appelle faire de l’irrigation.

26 août. — La voie ferrée suit un fleuve le Fraser. J’ai vu, ici un campement de mineurs, là des sauvages qui pêchent ; ailleurs des vergers illimités, aux fruits murs. Les pommes que j’ai goûtées à Yale étaient loin d’avoir la saveur des pommes de Notre-Dame-de-Grâce, de l’Île Jésus et de Saint-Hilaire.

1er septembre. — En plusieurs endroits, il y a des saumoneries. Elles sont maintenant inoccupées, vu que le saumon se pêche au printemps. Ce poisson remonte alors le Fraser en rangs si pressés que le cours des eaux paraît arrêté. La