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clure personne, le gouvernement a construit des chalets, organisé la vie au grand air, engagé des grimpeurs de montagnes et invité les touristes à y séjourner. Chaque matin, des hommes, des femmes, partent à dos de cheval et s’en vont, pour l’agrément, faire l’ascension de quelque sommet voisin.

15 août — Cet après-midi, au cours d’une promenade, j’ai aperçu, sur un rocher anguleux, escarpé, un animal aussi agile que gracieux ; il interrogeait l’horizon. Notre arrivée parut l’inquiéter, car il s’est élancé en bondissant au-dessus d’un précipice pour s’enfuir loin de notre regard. C’est un mouflon, animal qui tient de la chèvre et de l’antilope, m’a dit notre naturaliste, M. Bernard. Il y a, m’a t-il assuré, une autre bête qui vit sur ces sommets : le mouton des montagnes.

24 août. — Partis de Banff ce matin, parfaitement reposés. Notre train roule à 12,000 pieds d’altitude. L’air est sec, pur et vivifiant. À un tournant, le train s’engage soudain dans la montagne : c’est un tunnel de deux milles, que l’on a ainsi percé, afin que la voie ferrée soit à l’abri