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Et l’île, rougissante et lasse de sommeil,
Chantait et souriait aux baisers du soleil.

16 juin. — Je trouve dans mon carnet ces simples notes, qui traduisent mes impressions sur la route parcourue les jours précédents : « Adieu, lac enchanteur, tout peuplé de souvenirs glorieux, où le Matchi manitou finira bientôt son règne devant l’héroïsme chrétien. »

Ayant mis pieds à terre à l’endroit nommé Warroad, en territoire américain, notre parti s’est dirigé vers l’ouest. Nous traversons d’abord un pays ressemblant à celui qui nous était devenu familier, en dépit de sa laideur.

À peine sommes-nous rentrés de nouveau en territoire canadien, que la route s’abaisse. Le lac des Bois est à une altitude de 1,057 pieds au-dessus du niveau de l’Atlantique, et déjà nous roulons sur un niveau moyen de 800 pieds. Le sol est d’argile profond, riche. La végétation a changé aussi ; au lieu de se composer de mous-