sions dans ces contrées. Des milliers d’Algonquins se trouvent bientôt rassemblés au Sault ; le missionnaire ayant enthousiasmé ses auditeurs, dont il parlait admirablement la langue, tous promirent de n’avoir plus à l’avenir d’autre chef que l’Onontio, c’est-à-dire le roi de France. Une croix aux armes de France fut érigée au chant du Te Deum, on fit force décharges de mousqueterie, il y eut grand festin et grand feu de joie. C’est ainsi que nos pères savaient conquérir l’amitié des Sauvages.
Ici comme en tant d’autres lieux, il n’est plus question de Sauvages, de fourrures, ni d’expéditions en canots d’écorce. Si leur souvenir vit encore, la navigation, l’exploitation des mines et des forêts occupent tous les bras. Rien ne manque à ces villes pour qu’elles restent pleines d’activité.
Il n’y a pas ici qu’une seule écluse, mais cinq, gigantesques et elles sont construites côte à côte, quatre sur la rive américaine et une sur la rive canadienne. Depuis septembre jusqu’en décembre, le trafic est si intense que c’est un