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ronnent des champs de neige, percés seulement par des aiguilles de roche. Là sévissent des tempêtes presqu’en toute saison. Enfin, à une altitude de 6600 pieds, s’ouvre un tunnel qui perce la montagne sur une longueur de plus de quatre milles ; c’est le Simplon, qui débouche sur le plateau de la Suisse. Demain matin, nous serons à Berne, capitale de la république helvétique. Pays très accidenté et de hauts plateaux, la Suisse est le pays des pâturages, des laitages, de l’horlogerie, du tourisme et de diverses petites industries qu’alimentent des chutes d’eau engendrées par les glaciers. À ces sources d’activité, la Suisse ajoute le pittoresque de ses montagnes qui lui amène chaque été une multitude de touristes.

9 juin. — À Berne. Un peu de repos avant d’entrer à Paris, par la route de Besançon.

10 juin. — Il n’y a pas de grande ville, en France, hors Paris, capitale de la France et de l’intelligence, ainsi que M. Lebrun se plaît à le dire. Il est, certes, difficile d’affirmer quelle est au juste la plus belle d’entre les villes du monde, vu que les jugements peuvent varier avec ceux qui les prononcent. Ce qui laisse moins de doute, c’est que Paris, avec ses cinq millions d’habitants