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heureuse et intelligente, dans la riche vallée du Pô.

2 juin. — Ô Venise, ville d’enchantement où les étrangers qui ont de l’or à dépenser peuvent être servis à souhait. Venise fut jadis une république faisant du commerce avec les pays d’Orient. Elle y trouva la fortune et la puissance. Parce qu’elle avait épousé la mer, chaque année, le doge, chef de cette minuscule république, jetait, parmi des réjouissances publiques, un anneau dans l’Adriatique. La ville est bâtie non loin de la côte, sur plusieurs petites îles basses. Si on excepte les places publiques, en face des églises et des palais, il n’y a pas de rues ; ou plutôt les rues sont des canaux que l’on parcourt sur de gracieuses et légères embarcations : des gondoles.

5 juin. — Milan, Gênes, Pise, villes de petite industrie, peuplées de gens raffinés, que les touristes aiment à fréquenter. Mais quelle différence entre le Napolitain et le Milanais ! Les populations du nord de l’Italie sont laborieuses et leur agriculture savante.

7 juin. — Gagnerons-nous Paris par Marseille ou par la Suisse ? Ce sera par celle-ci, en empruntant la route du Simplon.

8 juin. — En chemin de fer, nous gravissons le massif des Alpes. Le climat et la végétation changent rapidement, tandis que nous côtoyons des vallées couvertes de bois sombre, des pâturages et, plus haut encore, des glaciers que cou-