Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/108

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il m’a été donné de voir que la plupart des bizarreries de mœurs que l’on prête à ce peuple ne sont pas le fruit de l’imagination. Ainsi, le titre des livres se trouve au bas de la page, et la lecture se poursuit de la fin au commencement. La famille chinoise commence invariablement son repas par des noix, des friandises et elle le termine par la soupe ; en rendant visite à un ami, il ne se décoiffe pas ; il saisit la main de son hôte et la lui secoue, ce qui est une autre règle de l’étiquette nationale ; c’est l’usage de se saluer en s’informant si on a bien mangé son riz ; enfin, tout père de famille remet des honoraires à son médecin aussi longtemps qu’il reste en santé, mais ne lui en donne jamais pour les soins qu’il en a reçu.

Dans la Chine du sud-est, la région la plus peuplée, on vit presque uniquement de riz, de fèves, de légumes et de poisson. Dans ce pays ancien et surpeuplé, le combustible est rare ; les petits enfants sont à peine vêtus en été et en automne. La maison du Chinois est loin d’être aussi confortable que celle du Japonais : son mobilier est à peine suffisant aux commodités essentielles ; en hiver, le foyer reste presque toujours sans feu. Dans la saison des pluies, en automne et en hiver, les chemins deviennent impraticables, ce qui est une excuse fréquente à la suspension des affaires. Malgré ce tableau peu souriant, la vie du Chinois