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gorien, une messe basse est agrémentée de cantique en japonais, chantés par l’assistance, sur les airs de nos vieux noëls. Il y a aussi — ineffable plaisir — une crèche rustique avec dans la paille, le divin Bambin.

Après l’office, nous causâmes quelques instants avec ce « pays » ; il nous a confié que son Église compte près d’un millier de fidèles et que, malgré qu’il y ait au Japon une religion d’État, les conversions aux vérités consolantes du christianisme sont fréquentes.

29 décembre. — Shanghai est une ville affreusement bruyante et surpeuplée. Chaque fois que nous allons sur la rue, nous revenons exténués de fatigue ; à tout moment, dans les voies étroites et tortueuses, il y a des porteurs, des « coolies » qui, tout en courant et en chantant, menacent de nous renverser.

1er janvier. — On m’avait dit que la Chine est fort peuplée, mais j’ignorais que dans ses villes on dût habiter les ports et les rivières. Partout, des « sampans », sortes de barques, converties en maisons flottantes.

C’est par le fameux canal qui va du fleuve Bleu au fleuve Jaune, que nous nous rendons à Péking. L’art de la culture est ici le premier des arts.

C’est en causant d’intéressantes chinoiseries que nous passons le jour de l’An. Certes, notre