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les complaintes


Vous verrez mes voiliers ! vous verrez mes jongleurs !
Vous soignerez les fleurs de mon bateau de fleurs.

Vous verrez qu’il y en a plus que je n’en étale,
Et quels violets gros deuil sont ma couleur locale,

Et que mes yeux sont ces vases d’Élection
Des Danaïdes où sans fin nous puiserions !

Des prairies adorables,
Loin des mufles des gens ;
Et, sous les ciels changeants,
Maints hamacs incassables !

Dans les jardins
De nos instincts
Allons cueillir
De quoi guérir…

Cuirassés des calus de mainte expérience,
Ne mettant qu’en mes yeux leurs lettres de créance,

Les orgues de mes sens se feront vos martyrs
Vers des cieux sans échos étoilés à mourir !