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VIII

LÉGENDE


Armorial d’anémie !
Psautier d’automne !
Offertoire de tout mon ciboire de bonheur et de génie
À cette hostie si féminine,
Et si petite toux sèche maligne,
Qu’on voit aux jours déserts, en inconnue,
Sertie en de cendreuses toilettes qui sentent déjà l’hiver,
Se fuir le long des cris surhumains de la Mer.

Grandes amours, oh ! qu’est-ce encor ?…

En tout cas, des lèvres sans façon,
Des lèvres déflorées,
Et quoique mortes aux chansons,
Âpres encore à la curée.
Mais les yeux d’une âme qui s’est bel et bien cloîtrée.