Silence et lune... Cimetière et nature… Hamlet ! Hamlet ! appelle bientôt la grelottante voix de Kate ; Hamlet !...
La lune inonde tout d’un silence polaire.
Kate se décide à venir voir.
Elle voit. Elle palpe ce cadavre livide de lune et de décès.
— Il s’est poignardé, ô Ciel !
Elle se penche sur cette tombe et lit :
Et la date d’aujourd’hui.
— C’était celle qu’il aimait ! Alors, pourquoi m’emmenait-il avec amour ? Pauvre héros... Que faire ?
Elle se penche, l’embrasse, l’appelle.
— Hamlet, my little Hamlet !
Mais la mort est la mort, c’est connu depuis la vie.
— Je vais retournerau Château avec les chevaux, retrouver l’écuyer témoin de notre départ, et je dirai tout.
Elle repart au même trot, tournant le dos à la pleine lune qui devait faire si bien, là-bas, sur les plaines, les plaines, vers Paris et les brillants Valois, tenant cour plénière.
On sut tout, le répréhensible coup du drame à personnalités, l’enlèvement, etc. On envoya chercher le cadavre avec des flambeaux de première qualité. — Ô soir historique, après tout !
Or, Kate était la maîtresse de William.