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ŒUVRES COMPLÈTES DE JULES LAFORGUE

à demi conclu un arrangement pour celui-ci avec l’éditeur Quantin-May qui éditait alors les ouvrages de Villiers de l’Isle-Adam : mais que Laforgue s’était absolument refusé à publier cet ouvrage sur Berlin sous son nom et plus encore à le faire suivre de la mention « ancien lecteur, etc… » par délicatesse envers l’Impératrice dont il gardait un souvenir respectueux et même reconnaissant, et pour ne pas paraître vouloir faire argent de son ancienne fonction à la Cour, ce qui allait à l’encontre de tous ses sentiments.

Le retrait de ce manuscrit opéré, à la demande de Laforgue, à la veille de sa mort, avait donné à croire qu’il s’était résolu à ne pas le publier, alors que seules des conditions jugées par lui inadmissibles lui avaient fait prendre, contre son gré, ce parti.

On trouvera, à la suite de cet ouvrage sur la vie et les mœurs berlinoises, une courte nouvelle intitulée Une Vengeance à Berlin, que Jules Laforgue avait publiée en s’abritant sous le même pseudonyme, « Jean Vien » ; si elle n’offre assurément ni l’originale perfection des Moralités Légendaires, ni même la subtilité ironique et mélanco-