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LETTRES 1883-1887

Pourvu que le Vanier ne l’oublie pas dans les délices de la campagne.

Ce serait une bonne action que donner une édition des Verlaine.

J’ai vu des pièces de son prochain volume Amour. C’est au-dessus de tout.

Villiers et Mallarmé devraient bien publier ce qu’assurément ils ont de vers dans leurs papiers.

Il fait très chaud ici — on fait quatre repas par jour, ce qui nous force à fumer quatre pipes et huit cigarettes — et alors on est gâteux et l’on souffle comme un phoque.

Dans deux mois mes vacances.

Je recommence mon manège, fermer les yeux pour revoir des endroits de Paris, les magasins du Panthéon, la station d’omnibus à l’Odéon, etc. Je vais me mettre à faire de sérieuses économies pour pouvoir toutes dettes payées (entre autres l’excellent Cros à qui je dois 250 francs) aller à Paris, sans fugue économique à Tarbes, et n’y ravoir pas les ennuis de la fois passée.

Si je peux prolonger jusqu’en novembre (à moins que je ne sois hors de l’Allemagne définitivement), nous serons avec Kahn de Chanaan, ça sera corsé. Mais, le pauvre, il va retomber dans les femmes à passions et à noces noctambules.