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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

vers 1880 à la Gazette des Beaux-Arts après la revue de Ribot sur les lignes aussi[1] ?

J’attends le Watteau[2].

Avez-vous lu, — ce qu’il y avait à peu près à lire cet hiver, — la Joie de vivre, Chérie, les Blasphèmes, Sapho même ?

Mettez-moi une fois pour toutes au pied de la Regina. Pour me faire pardonner les griefs imaginaires, je mets à ses pieds l’idée de traduire quelque chose de Kraszewski[3], que cet énorme procès vient de mettre à la mode (à moins qu’avec votre habitude de ne jamais lire un journal à la maison vous ne sachiez encore ce que c’est que le procès Kraszewski.)

Vous vous êtes donc constitué l’ange gardien de mes Complaintes. Je recevrai donc les épreuves ici.

  1. Probablement Formes, couleurs et mouvements (1882, t. I, p. 165) ou bien, du même auteur, et publié l’année précédente, Du rôle du mouvement des yeux dans les émotions esthétiques (1881, t. I, p. 536 ; t. II, p. 82).
  2. M. Charles Henry a publié, mais seulement en 1886, Vie d’Antoine Wateau d’après le manuscrit autographe de Caylus. Ce que Jules Laforgue lui réclamait dès 1884, c’est sans doute cette version de l’essai du comte de Caylus. Elle diffère sensiblement (et pas seulement par l’orthographe du nom) de la version que les Goncourt avaient trouvée dans les « Conférences de l’Académie royale de peinture ».
  3. Ignace Kraszewski, le grand écrivain polonais (1812-1887), qui venait d’être, en Allemagne, accusé de haute trahison au profit de la France et emprisonné à Magdebourg.