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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

LXXXIII

À M. CHARLES HENRY

Mardi soir [janvier 1884].
Mon cher Henry,

J’ai reçu les billets ce matin ? Votre lettre l’autre jour, puis une carte. Et ce soir la cire !!

Des nouvelles de Heyse rien n’a été traduit, sauf, il y a un ou deux ans, quelque chose dans la Revue des Deux Mondes. Je saurai demain si la lettre d’Alembert est publiable. Demain aussi je montrerai la cire à son futur propriétaire. J’arriverai très tard en soirée et j’entrerai dans le salon la cire sous le bras ! Elle est tout simplement délicieuse. L’expression est d’une finesse et saisie dans un moment irrespirable ! Ah ! le joli petit sphinx ! la plume, le cordonnet alterné d’or du chapeau, le collet strié d’or, et les dentelles retombant flasques sont d’un chiffonné exquis et discret.