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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

avais pensé. En disant de vous ce que je pensais dans la Gazette des Beaux-Arts (avez-vous vu le numéro du 1er août ?) je n’ai fait que mon devoir. Encore je crois que dans ce dernier article du 1er août, j’ai été un peu sévère ou du moins froid. J’aurais dû crier que vous aviez du génie. Enfin je m’acquitterai envers votre amabilité en publiant un jour une dizaine de bonnes pages sur vous uniquement. À bientôt.

Le Luxembourg a été une déception pour vous ?

Revenez-y. Regardez Ribot, Cazin, Daubigny, Guillemet et d’autres.

Le Salon triennal est ouvert, nous le visiterons sans doute ensemble.

Je serai à Paris vers le 10 octobre prochain.

À propos avez-vous reçu autrefois une longue lettre envoyée de Coblentz dans le mois de juin dernier et adressée Mittelstrasse ?

Je suis très pressé. Je vous quitte. Je vous écrirai bientôt en attendant d’aller vous serrer la main dans un mois à peine. Aimez Paris et surtout ses paysages de la banlieue, de la Bièvre. Du courage, travaillez et Paris vous fera fête.

À bientôt, votre

Jules Laforgue.
à Tarbes, rue Massey (Hautes-Pyrénées).