Page:Laforgue - Œuvres complètes, t5, 1925.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
44
ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

guer pour partir d’ici le 9 et j’espère réussir[1].

Êtes-vous souvent chez vous ? Guère, je crois, à part le soir, car ne vous tentent ni le cirque ni le théâtre.

J’ai maintenant fermé mes 40 complaintes[2] (préface en vers) et aussi franchement que j’en trouvais d’abord quelques-unes très intéressantes, une dizaine au moins, aussi franchement je déclare que maintenant le tout me paraît petit et éphémère. Ce qui n’est pas éternel est court, et ce qui n’enferme pas tout est bien étroit, mais c’est ce que j’ai fait de mieux. Quant à ma pièce qui n’est point un drame ni une comédie, mais une pièce, un acte : franchement, elle me paraît maintenant un exercice dans ce genre avec une bonne volonté de faire autre chose que ce qu’on fait ordinairement, pas plus.

Vous savez que j’ai été faire le Salon de Berlin, que j’ai visité Dresde, Munich, Cologne. L’an prochain je ferai de semblables visites. Et un jour ou l’autre j’essaierai un volume sur l’art contemporain ou plutôt germanique.

L’illustre Klinger, qui vous plairait beaucoup, est

  1. Laforgue, cette année-là, ne quitta Coblentz que le 10 août, passa une semaine en Belgique avant de se rendre à Paris et à Tarbes. (Cf. Agenda 1883, et lettre à Klinger, 15 septembre 1883.)
  2. Le recueil, définitivement, en contint cinquante.