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LETTRES 1883-1887

CXLIII

À SA SŒUR

Dimanche, juillet 1887.
Ma chère Marie,

Triste dimanche, sans forces, au coin du feu.

Il y a deux semaines j’ai eu un redoublement de maladie. Mes amis se sont émus. Bourget m’a adressé avec les recommandations les plus particulières à une sommité médicale, le Dr Robin. J’ai été ausculté, percuté aussi soigneusement qu’on peut l’être. Ce serait trop long à raconter.

Le résultat de tout cela est qu’il ne m’est permis de rester à Paris que jusqu’au commencement d’octobre. — J’ai un poumon menacé. — De toutes façons je ne puis songer de quatre ou cinq ans à passer l’hiver à Paris. Donc à tout prix, dès la fin de septembre, je quitterai Paris. Mes amis vont tout faire pour moi. Trouver une