Page:Laforgue - Œuvres complètes, t5, 1925.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
LETTRES 1883-1887

CXLI

À CHARLES EPHRUSSI

8, rue de Commaille.
Lundi juin 1887.
Cher Monsieur Ephrussi,

J’espère que vous n’aurez pas mal interprété le manque absolu de mes visites. D’abord l’heure où l’on peut vous trouver est si vague. Et puis, je ne sais pas si vous le savez, je suis entre les mains du docteur Robin et toute sortie m’est interdite tant que le temps n’aura pas radicalement changé. Depuis le 1er mai je n’ai pas mis les pieds dehors, sauf pour aller chez le médecin. Tout le reste du temps je reste calfeutré dans ma chambre, heureux quand l’opium que contiennent mes pilules ne m’engourdit pas assez pour m’empêcher de travailler.

J’attends toujours (et je vous fais attendre avec