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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

Je vois à peine Émile, qui, par une sotte timidité, ne vient pas à la maison. — Les affaires de la tante sont bien mal. Ils ont dû mettre leurs bijoux au Mont-de-Piété.

Je suis encore trop malade et épuisé par la fièvre des trois derniers mois pour pouvoir bien travailler et surtout faire toutes les courses que je devrais faire. Mais bientôt je serai en voie, et en bonne voie.

Donne-moi de tes nouvelles. Tu sais bien que toi, ton ménage et tes affaires sont ceux au monde auxquels je m’intéresse le plus. — Donne-moi de vos nouvelles, je t’en prie. Mes bonnes amitiés dévouées à ton mari. Je t’envoie, tard, un faire-part inutile pour toi. Eût-il fallu en envoyer à Tarbes ?

Ton Jules.
8, rue de Commaille.