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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

vu quelque chose sur cette place (si tu peux m’indiquer le numéro du Temps), sur quel papier timbré écrire, à qui adresser, que dire, et jusqu’à quand on a pour cette demande.

Je crois pouvoir me faire fort du reste. Mon principal titre, depuis cinq ans à la Gazette, ira bien ; j’ai, dans le numéro du 1er octobre, un article[1] pour lequel le Gonse m’a écrit des remerciements.

Mais, tu comprends, au lieu d’aller dire à Ephrussi, etc. : il y a une place vacante à Versailles, proposez-moi, j’aime mieux poser, comme sans doute beaucoup d’autres, simplement ma candidature, et puis mettre en œuvre les influences nécessaires quand on me demandera mes titres et qu’on ira aux renseignements.

J’ai donné ma démission à l’Imp., il y a deux semaines. De ce côté-là, c’est fini.

Paris et l’avenir à Paris (comme toute la vie d’ailleurs) m’ont apparu bien changés. J’ai, depuis le 10 septembre, une énorme et fatale influence dans ma vie. Ça devait arriver, étant donné Moi et mes droits à l’existence selon Moi. Je me sens non seulement fécondé, mais comblé, vraiment,

  1. Exposition du centenaire de l’Académie royale des Beaux-Arts de Berlin (Gazette des Beaux-Arts, 1er octobre 1886).